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Forum de la section presse information de l'IHECS (Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales)

30 novembre 2006

Les Jours Passent mais ne se ressemblent pas pour Thomas...

Thomas van der Straten inaugure
son nouveau Blog/Podcast :

(Ben Heine © Cartoons)

En cliquant ici , vous pourrez télécharger le premier podcast de Thomas où il explique quels sont les objectifs à court et à long terme qu'il vise à travers la création de Les Jours Passent mais ne se ressemblent pas.

Thomas y indique entre autre que "grâce au Blog, le citoyen est plus que jamais acteur de la société". Il compte insérer dans son Blog des éléments (principalement sonores) touchant aux actualités belge et internationale. Il a ainsi l'ambition de "poster des interviews, des billets explicatifs, des chroniques et des reportages" sur le long terme, tandis que durant les premières semaines, il postera sur son Blog des chroniques qu'il a intitulées avec humour : "Les Chroniques de Tom".

Cliquez sur les liens suivant pour pouvoir télécharher ses premières chroniques :

- Les chroniques de Tom: le voleur de pommes

- Les chroniques de Tom: Le Baptême

- Les chroniques de Tom: le reglement

- Les chroniques de Tom: les 24h

- Les chroniques de Tom: Politiquement correct

Notez que le prochain exploit de Thomas est l'interview de Jean-Michel Javaux, secrétaire fédéral d'Ecolo.
Voir le fruit de cette interview en cliquant ici.

Pour contacter Thomas : tvanderstraten@gmail.com

Merci Thomas, de nous faire partager, avant que tu en face ta profession, tes talents journalistiques!

Thomas van der Straten vu par Benjamin Heine :)

(Ben Heine © Cartoons)

(On dirait qu'il s'est endormi sur ses feuilles de cours!!)

10 novembre 2006

Kim Jong Il veut la Bombe Atomique



Empêtré dans ses réformes économiques qui ne marchent pas, le dictateur nord-coréen lâche ses missiles pour donner le change à son peuple miséreux et continuer à passer pour ce qu'il n'est pas : un géant.
«LA DICTATURE est la forme la plus complète de la jalousie», écrivait Malaparte. «Révéré Cher Leader Kim Jong-il», 64 ans, dernier dinosaure stalinien de la planète avec Castro, gagnait dans son enfance toutes les courses de voiture à pédales. Plus grand, devenu dictateur à son tour parce qu'il était le plus médiocre et le plus dissimulateur, le plus imprévisible, le plus jouisseur des trois fils de son papa Kim Il-sung (le «Révéré Grand Leader», mort en 1994), il s'est fait construire un circuit pour ses innombrables voitures de course. Toujours, il était le premier.

A la sortie sud de Pyongyang, dans son studio de cinéma personnel fabriqué sur le modèle hollywoodien, il est devenu le metteur en scène de ses fantasmes, des bluettes héroïques dans lesquelles Ava Gardner et Lauren Bacall sont remplacées par des hôtesses de l'air suédoises.

Le «commandant en chef» a toujours voulu défier l'Amérique, qui, pense-t-il, tire les ficelles d'une Corée du Sud avec laquelle son pays n'a jamais signé la paix. D'ailleurs, en janvier 2003, Kim Jong-il avait fait donner toute la propagande de son royaume contre «Meurs un autre jour», dans lequel James Bond illustrait «les réelles intentions des Etats-Unis prêts à partir en guerre contre le Nord». Il fallait que le «Cher Leader» réagisse, il lui fallait une guerre des étoiles à son tour. C'est fait. Il s'est offert un feu d'artifice tiré ce 4 juillet, le jour de la fête nationale américaine. Ses sept missiles d'un autre âge sont retombés comme des pioches en mer du Japon. On en annonce quelques autres (voir l'article ci-contre), car les pétards du petit Kim n'ont fait trembler personne.

Ainsi la Chine, qui connaît bien l'état de délabrement extrême de l'armée nord-coréenne, a-t-elle appelé les Occidentaux à «rester calmes». George Bush, qui a qualifié «le Soleil du XXIe siècle» Kim Jong-il de «Pygmée», a fait savoir par ses conseillers que cette joyeuse pétarade n'était qu'«un effort pour attirer l'attention». Bref que le tyran de Pyongyang, qui plafonne à 1,50 mètre de haut malgré ses talonnettes et ses coiffures gonflantes, demeure un nain de jardin dans le concert des nations.

Un gnome dangereux et paranoïaque. Son père a transformé ce pays de 22 millions d'âmes en une gigantesque secte, l'enfer sur terre. Pas question de toucher à un seul détail de ce système féodal, qui tourne autour du culte exclusif de la personnalité du «Révéré Kim Jong-il, grand leader», sans qu'il ne s'écroule complètement.

Seuls les membres de l'armée (un million de personnes) et leurs familles mangent à leur faim. Les habitants ne font rien (les usines ne produisent plus depuis la fin de l'aide soviétique) sinon célébrer «le Juche», un «Saint-esprit communiste» vénéré par une tour haute de 170 mètres au centre de Pyongyang, surmontée d'une «flamme éternelle», rouge, allumée jour et nuit, et qui fait naturellement concurrence à celle de la statue de la Liberté, à New York.

Il y a le culte du Père, le «vénéré Grand leader», dont chaque visiteur étranger doit honorer la statue géante en arrivant à Pyongyang, moyennant un bouquet de fleurs taxé au prix de 10 US dollars. Il y a le Fils, le dictateur actuel, qui a fait assassiner ses soeurs et demi-frères. Et aussi une Vierge, incarnée par la maman du «Grand leader». Les Kim font toutes sortes de miracles. Lorsqu'ils apparaissent, les fleurs poussent même en plein hiver.

Depuis 1954, des générations de Nord-Coréens n'ont appris que cela. Le pays est devenu un gigantesque hôpital psychiatrique. Dans les écoles du pays, sous des fresques où les soldats américains sont figurés par des rats, les enfants transformés en robots récitent, exaltés, les poèmes de leurs tyrans.

Dans les champs, quelques tracteurs des années cinquante sont immobilisés et, le long des routes. Des vieillards portent des charges effarantes sur la tête. Une femme gratte le sol à la recherche de vers et d'insectes. Les adultes ont la taille d'enfants de douze-quatorze ans, tant les disettes et les famines ont troublé leur croissance. C'est le Moyen-Age. La population vit un cauchemar dans ce pays-fossile de la guerre froide.

C'est ce pays martyr dont Kim Jong-il est le bourreau. Dans son délire, il raconte volontiers qu'il se délecte de viande d'âne et confie : «Si je n'étais pas devenu un homme politique, je serais critique ou producteur de cinéma.» Un «Dr No», un vrai.

Source : http://www.lefigaro.fr