piihecs

Forum de la section presse information de l'IHECS (Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales)

31 mars 2006

Di Rupo, un peu moins populaires du côté flamand du pays...

Un petit pamphlet à propos des scandales du gouvernement wallon. Petit rappel aussi du cours de politique belge de M Sinnaeve!!!




« L’argent des pauvres doit revenir aux pauvres ! »

Rétrospective et interprétations des scandales du gouvernement wallon. Quelles conséquences pour les contribuables belges ?



A quand de véritables actions pour les plus démunis ?

La question revient perpétuellement : « Peut-on encore faire confiance au monde politique wallon ? » Ceux qui abusent du système doivent définitivement renoncer à leur mandat et être punis. A quoi sert le système politique wallon si ce n’est d’être une machine à scandales automatique ? A quand une véritable modernisation (et de longue durée s’il vous plaît) du PS et de toutes les autres formations ? A quand un changement de statut de nos « représentants » ? A quand un véritable « service » au citoyen ? Il ne faut pas non plus jeter l’eau sale avec le bébé, certaines actions politiques restent un facteur important, de grande valeur ajoutée et certaines personnalités politiques sacrifient leurs nuits et leurs week-ends au service de la collectivité. Mais il s’agit d’une minorité de braves représentants. Tout et tous ne sont pas pourris, non, mais il est grand temps de mettre fin à ce mal belge et plus précisément ce mal wallon qui existe bel et bien et qui immobilise tous les secteurs, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux… C’est bien connu, la « chose publique » n’existe pas en Belgique, les partis sont depuis belle lurette des organismes à intérêts privés où les abus de pouvoirs font des ravages. La particratie est un fléau qui engendre l’autocensure de l’opposition et l’amollissement des branches judiciaires et législatives. Les échelons local et provincial sont les hauts lieux de pouvoir où l’on trouve la plus grande concentration de « professionnels » de la politique, mais ceux-ci et leurs cercles sont une force dangereuse car ils prônent l’esprit de clocher et le campanilisme. L’indépendance des fédérations mine la saine organisation des partis. Brefs, ces fédérations ne représentent pas les intérêts de la majorité des Wallons, elles engendrent des dérapages tels les cumuls de mandats (rémunérés ou non), le clientélisme, les corruptions… Il existe une confusion persistante entre l’argent public et l’argent privé, et le PS est gangrené par ce genre de pratiques. José Happart a récemment dit : « Qui n’a jamais triché en achetant de l’essence ou des cigarettes au Luxembourg ? » Quel exemple de citoyenneté, n’est-ce pas ? Les événements récents (logements sociaux, Spa-Francorchamps…) montrent l’urgence d’une véritable rénovation et d’un assainissement du PS et des autres partis. Sans quoi, une alternative entre l’Etat et le citoyen, qui part sa contribution financière permet l’existence de l’Etat, devra s’imposer. Entendez par là une prise du pouvoir des contribuables eux-mêmes, à travers une association les représentant et défendant réellement leurs intérêts. C’est le but que s’est donné l’Association Belge des Contribuables.

Les vieux démons de « l’Etat PS »

Les scandales et les déboires du gouvernement wallon et du PS plus particulièrement semblent briser l’image d’un parti « rénové » qu’avait voulu (et que veut) apporter Elio le héros. Ainsi, dans son éditorial du 7 octobre 2005, Jacques Gevers, directeur de rédaction du Vif/L’Express, donne cet avis édifiant : « Sous sa fine couche de paillettes, délicatement posée par Di Rupo et sa jeune garde, le PS rénové s’est craquelé. Laissant ressurgir du passé le vieux parti dominant, arrogant, parfois affairiste et peu regardant sur la morale, clientéliste et grand dispensateur de passe-droits, hypocrite et détournant l’argent public à des fins privées. » On ne peut pas nier le fait que la plupart des maux de la Wallonie découle en droite ligne de la manière dont plusieurs mandataires publics exécutent les tâches qui leur sont confiées. N’est-il pas étonnant que la majorité de ces représentants appartiennent au PS ? On répondra que cela est dû à leur surreprésentation sur l’échiquier politique wallon…En effet, le PS contrôle tout bonnement l’appareil public et dirige les postes à haute responsabilité dans l’administration, les sociétés de logement ou les intercommunales. Il jouit par ailleurs de majorités absolues dans 50 communes wallonnes (Principalement à Liège et en Hainaut). Par exemple, le PS compte 7 socialistes sur les 13 membres qui représentent le conseil d’administration de la RTBF, alors qu’il n’atteint pas même 40% des voix à l’échelle de la Communauté française. Dès lors que l’on sait que la surreprésentation au PS signifie corruption, passe droits, clientélisme, immobilisme, colonisation de l’Etat, politisation de la fonction publique, dysfonctionnement des institutions, déresponsabilisation (…), la population wallonne n’aurait-elle pas le droit de marquer son veto à de telles pratiques ? C’est ce qui se passera inéluctablement aux prochaines élections communales d’octobre 2006. Pourquoi une telle mainmise d’un seul parti sur un secteur aussi important de la vie économique et sociale ? Les trois affaires d’octobre 2004, de décembre 2004 et de mars 2005 avaient déjà attesté la tendance du PS à un retour à des pratiques plus que douteuses, en suscitant une vive polémique :

- Isabelle Simonis, présidente du Parlement de la Communauté française avait laissé échapper un document confidentiel en confondant communication officielle et propagande partisane.
- Marie Arena, présidente du gouvernement de la Communauté française, n’avait pas voulu reconnaître des dépenses exagérées pour la rénovation de son cabinet.
- Anne-Marie Lizin, présidente du Sénat, avait fait disgrâce à la sacro-sainte séparation des pouvoirs en tentant d’influencer par correspondance une magistrate. Avec le capharnaüm des logements sociaux, partout en Wallonie et maintenant à Bruxelles, le parti de Di Rupo a dépassé les bornes : Trop d’opacité dans une gestion déséquilibrée, trop de rentes de situation. Trop de monopoles de fait et trop de barons locaux.

La « nébuleuse » des logements sociaux

Les scandales successifs des logements sociaux illustrent les terribles défaillances d’un système politique corrompu qui lèse les plus pauvres. Les logements sociaux concernent près de 250.000 précarisés wallons. L’argent destiné à ceux-ci est détourné au profit des riches qui s’enrichissent encore davantage. A La Carolorégienne, les dérapages du PS illustrent la faillite d’un système. Le désordre avait éclaté au début du mois de septembre, avec la publication du second rapport d'audit de la Société Régionale Wallonne du Logement (SRWL, société chargée de contrôler les sociétés locales de logements) pointant des problèmes de gestion au sein de la Carolo. Quelques jours plus tard, le premier rapport, datant de 2002, était à son tour mis sur la place publique, et il soulignait, cette fois, des pratiques et des achats qui semblaient peu en rapport avec les activités de La Carolorégienne. Parmi eux, l'achat de vin, de fleurs et de cadeaux divers. Des échevins socialistes (Claude Despiegeleer, André Liesse et Serge Van Bergen) de Charleroi, une des villes les plus affaiblies de Wallonie, économiquement parlant, ont détourné l’argent de la collectivité. L'ex-échevin des Sports de Charleroi Despiegeleer, trouble personnage, en était le noyau principal. Il a été mis derrière les barreaux le 30 septembre à la prison de Jamioulx et inculpé pour faux, usage de faux, abus de biens sociaux et infraction aux lois sur la comptabilité. Il avait vu lever son mandat d'arrêt levé après 45 jours de détention préventive. Despiegeleer a ensuite été interdit de communiquer à la presse et de sortir du territoire belge. André Liesse et Serge Van Bergen, les deux autres échevins incriminés avaient été poussés à la démission de leurs fonctions au sein du conseil d'administration de «La Carolorégienne». Dans son élan de corruption, Despiegeleer a causé la chute de Jean-Claude Van Cauwenberghe, le ministre-président wallon. Le plus inadmissible, c’est que le conseil d’administration de la SRWL comportait 6 administrateurs, ceux-ci étant mandataires socialistes (parmi lesquels Despiegeleer !). Coiffés de multiples casquettes, ceux-ci étaient aussi administrateurs d’une société locale de logements sociaux. Le problème réside dans le fait que les contrôleurs et les contrôlés se situent au même niveau, étant juges et parties à la fois. Les abus de biens sociaux révélés par le scandale de la Carolorégienne sont d’autant plus choquants et révoltant qu’ils émanent du seul parti dont la véritable raison d’être est (ou « devrait être ») de protéger les intérêts des plus faibles. Il faut que l’argent légué au gouvernement wallon et donc légué principalement au PS, revienne à ceux qui justement avaient voté PS, par ce qu’ils souffrent et vivent dans la misère ! Après le scandale de la Carolorégienne, d’autres affaires dans le secteur du logement social ont révélé la véritable conception qu’ont les élus socialistes de la politique sociale… Comme le soutiennent Philippe Engels et Isabelle Philippon dans le Vif/L’Express du 28 octobre 2005 : « le monde politique vit aujourd’hui « son » affaire Dutroux ». Ce qui est dénoncé ici, c’est cette façon infecte de faire de la politique entre amis, au mépris total des locataires d’habitations sociales. Di Rupo s’est une nouvelle fois présenté comme le sauveur de la Wallonie et comme l’exterminateur des profiteurs… (« J’en ai mââââârre des parvenus »). Mais vaut-il vraiment mieux que ses compères derrière ses apparences de chaste et vaillant messie? C’est tout de même lui qui n’a pas hésité à lâcher Van Cau lors de l’affaire de la Carolorégienne en désavouant implicitement l’action de son gouvernement et en ne mettant guère d’acharnement à le défendre quand tous le lapidaient… Le temps dira si Di Rupo est véritablement ce chevalier rouge valeureux et si ses agissements furent les bons. Mais les défavorisés ont-ils vraiment le temps ? Comme l’indiquent encore Philippe Engels et Isabelle Philippon : « L’exemple » de la Carolo indique que des sociétés d’habitation sociales ont été de véritables vaches à lait pour des mandataires publics peu scrupuleux. » Il existe une véritable mécanique de la corruption au sein du PS wallon : « Un bourgmestre, un échevin ou un député permanent crée à son nom, ou à celui d’un de ses proches, une ASBL à l’objectif social aussi vague que possible. Il s’arrange pour obtenir un subside, et le tour est joué ». La Carolo n’est bien entendu pas un cas isolé, d’autres immobilières sociales ont été spoliées par leurs dirigeants ! Toute la Wallonie est touchée. Les mécanismes à déplorer sont identiques.

· Ainsi, à Waremme, le président du home waremmien, Denis Mottard, a été accusé d’avoir usé des deniers de la société de logement pour répondre à des dépenses personnelles, comme l’achat de billets de football ou de bicyclettes.
· A La Calamine, l’ancien directeur des logements sociaux a été licencié pour faute grave et fait l’objet d’une plainte en justice. Des travaux par des ouvriers de la société de logements auraient été effectués dans une maison qu’il venait d’hériter.
· A Mons, le commissaire spécial de la société de logement Toit et moi a été plongé dans la tourmente pour des frais de représentations jugés excessifs par le setca, pour une voiture de luxe et un salaire de 148.736 euros brut par an. Il a été inculpé de corruption passive.
· A Binche, le président du conseil d’administration de la société de logements sociaux, Albert Van Bastelaere, premier échevin à la ville de Binche, a été inculpé pour abus de biens sociaux et corruption active.
· A Hensies, La Louvière, Farciennes, Fontaine-l’Evêque, d’autres cas similaires ont eu lieu. Des instructions judiciaires sont toujours en cours.
· A Saint Ghislain, Un audit met en avant les frais de restaurants et de déplacement, les achats de vin ou encore l’attribution hasardeuse des logements sociaux.
· A Ottignies, le directeur-gérant a été accusé de faux en écriture dans le cadre de l’attribution d’un marché de services. Le directeur technique a quant à lui été accusé d’avoir utilisé des ouvriers à des fins personnelles.
· A Tamines, des dénonciations anonymes d’abus de biens sociaux ont accusé le directeur technique, étant l’échevin des Finances de la commune.
Répliques à Bruxelles ?

La saga n’est pas terminée ! Les sociétés de logement social, les ASBL et les intercommunales n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets écœurants. Le Foyer bruxellois est à présent pointé du doigt. Les méthodes de gestion du directeur Jean-Pierre Leenen sont fortement remises en cause dans un rapport de Jean Beckers, délégué social de la SRLB (Société de Logement de la Région de Bruxelles-Capitales). Il est chargé de faire respecter la législation qui régit les 33 sociétés immobilières publiques de la Région. La situation financière du Foyer serait désastreuse, aucun travail ne serait réceptionné par le Foyer. Il n’y aurait aucune mise en concurrence entre les fournisseurs. Cela fait par ailleurs des années que cette société a de gros problèmes financiers. C’est par ailleurs la société de logements qui héberge la population la plus paupérisée de bruxelles. Il est difficile de ne pas faire le lien entre le rapport Beckers et la mise à la prépension anticipée du directeur général du Foyer bruxellois… Celui-ci sera remplacé par Michel Guillaume, patron de Lorebru.

Il faut que les palabres et les excuses cessent, il est grand temps qu’une commission d’enquête nationale soit mise en place, qu’elle dénonce et fasse écrouer les coupables afin de dissuader les autres corrompus de tous bords. Après l’épisode du Foyer bruxellois, d’autres scandales sur la nébuleuse des intercommunales et des ASBL communales ou provinciales risquent encore d’émerger. Ainsi, comme l’annonce le Trends-Tendance du 2 mars 2006, de nouvelles révélations sur d’autres ASBL se sont faites entendre, comme BRAVVO (Bruxelles Avance Brussel Vooruit), ainsi que sur la Foire internationale ou les Cuisines Bruxelloises. La capitale n’est donc plus à l’abri des scandales style « La Carolo ». Le dossier Gial (Centre de Gestion informatique des administrations locales), récemment dans la tourmente, risque également de faire parler de lui.

La « galaxie » Van Cauwenberghe, un paradigme de copinage wallon

Il s’agirait du « plus grand empire wallon depuis Cools » a-t-on dit de sa domination. Jean Claude Van Cauwenberghe et la galaxie de relations qu’il a réussi à tisser en Wallonie représente l’exemple même du politique wallon misant sur le clientélisme, les passe droits et autres procédés bien de chez nous. Cette galaxie se base sur des liens de fidélité, d’amitié, voire des liens familiaux. Elle représente en fait le symbole du mal wallon. Comme le dit Demetrio Spagliola dans La Capitale du 30 septembre 2005 : « cette fidélité pourrait, au bout du compte être le talon d’Achille du système. » Ainsi, lors de son règne en tant que ministre président de la région wallonne, Van Cau était proche de toutes les sphères d’influence publiques ou privées grâce à ses mandats cumulés ou à des fidèles qu’il avait placé un peu comme des « pions stratégiques» partout sur l’échiquier wallon:

- Président du Palais des Exposition.
- Vice-président de Brutélé.
- Vice-président du Crédit professionnel du Hainaut.
- Contact via des « fidèles » à Igretec (Développement économique).
- Contact via des « fidèles » à Aquasambre.
- Contact via des « fidèles » aux hôpitaux publics carolos.
- Contact via des « fidèles » à la Sowaer (Gestion des aéroports régionaux).
- Contact via des « fidèles » à la Carolorégienne.
- Contact via des « fidèles » à la BSCA (aéroport de Charleroi).
- Contact via des « fidèles » au cabinet Daerden.
- Contact via des « fidèles » au Port autonome de Charleroi.
- Contact via des « fidèles » à la télévision communautaire carolo Télésambre.
- Contact via des « fidèles » à Be TV.


Van Cau a en fait affaibli l’ensemble du personnel politique (déjà brinqueballant) à Charleroi et représente l’erreur type à éviter pour les politiques qui se veulent intègres et honnêtes.

Le « clan » Daerden

A Liège, le clan Daerden et Cny (une dissidence du PS) s’opposent viscéralement au reste du PS « officiel ». Ces luttes d’influences malencontreuses débouchent sur la concentration du pouvoir économique dans les mains de quelques spécialistes du cumul des mandats. Ces oligarques liégeois, dont les trois plus importants gagnent bien plus que le Premier ministre, dominent tout et cumulent les mandats rémunérés. Liège représente, comme d’autres villes provinciales, un des symboles du mal wallon : copinage, clientélisme, confusion entre l’intérêt général et celui de la formation politique qu’on défend (…). Par ailleurs, une telle concentration du pouvoir laisse perplexe. Le cas Daerden illustre parfaitement la sottise des politiques wallons (PS) : boulimie de mandats, course aux plus grands nombres de fonctions rémunérées dans les intercommunales et les autres instances politiques. Michel Daerden est vice-président et ministre du Budget des gouvernements wallon et comunautaire, et ministre wallon des Finances, de l’Equipement et du Patrimoine. Michel Daerden est aussi, il faut le rappeler, réviseur, c'est-à-dire qu’il est chargé de contrôler et de valider les comptes de sociétés. En plus de cela, Daerden est le président de l’intercommunale financière SLF, une des sociétés dont le fils, Frédéric, est le réviseur. Par ailleurs, il n’a pas déclaré cette fonction rémunérée auprès de la Cour des comptes. La liste des mandats est longue pour les barons locaux… Le cabinet Daerden dispose d’un quasi monopole sur les sociétés de logement social liégeoises. Aujourd’hui, c’est le fils, Fréderic Daerden, député wallon et échevin de la commune de Herstal, qui dirige le cabinet DC&C. Ce cabinet s’occupe de la gestion des comptes de plus de 150 organismes publics. Les Daerden sont des cumulards hors la loi car il est indiqué très clairement dans la législation qu’un mandat de commissaire réviseur ne peut pas être attribué à un membre des conseils communaux et provinciaux associés. Avant de vouloir imposer leurs propres règles, il serait grand temps que les satrapes locaux respectent le droit en vigueur.

Les élus et leur fief local

Il est possible d’associer les grands noms de la politique à leur ville « d’attache ». Voici quelques exemples :

- Anne-Marie Lizin : Huy
- Elio Di Rupo : Mons
- Jacques Simonet : Anderlecht
- Johan Van de Lanotte : Anvers
- Guy Verhofstadt : Gand
- Didier Reynders : Liège
- Louis Michel : Jodoigne
- Freya Van den Bossche : Gand
- Daniel Bacquelaine : Chaudfontaine
- Richard fournau : Dinnant
- Robert Denis : Malmedy

La liste est très longue…

Les ministres viennent tous de quelque part, Il est presque certain que chaque représentant favorisera sa ville ou commune d’origine, car elle symbolise son bastion électoral. C’est en effet souvent grâce à elle et au soutien de sa population qu’il a pu acquérir son pouvoir et il voudra mettre à profit son pouvoir d’influence au bénéfice de cette ville. Est-il bien légitime pour un représentant fédéral, par exemple de défendre des intérêts à tel niveau local ? Malgré toute la reconnaissance qu’il peut avoir, ce dernier devrait et doit oublier ses origines locales afin de travailler dans le but unique d’améliorer la situation de tous les citoyens qui en expriment le besoin. Nous avons vu le tiraillement d’Elio Di Rupo lorsqu’il a dû abandonner son écharpe mayorale de Mons, en devenant ministre président de la Région wallonne. Mais, en tant que « bourgmestre empêché », Elio n’a pas fini d’exercer un pouvoir symbolique sur « sa » ville.

Cumuls et rémunérations…

Décidément, le cumul reste un « sport national ». Il est important d’en parler, car il est la source du mal wallon et la cause principale des scandales liés aux dysfonctionnements des logements sociaux. Le cumul empêche la saine gestion de l’Etat et du service public. En cumulant les fonctions, l’élu se crée un réseau de relations au niveau local (cfr. Van Cau supra). Depuis 2001, une loi interdit le cumul d’un mandat de parlementaire (fédéral, régional ou communautaire) avec plus d’un mandat exécutif rémunéré. Mais pensez-vous ! Les élus ont trouvé des moyens de parer aux règles, et nombre de bourgmestres, par exemple, contournent la loi et prolongent leur mandat de président d’une intercommunale en se déclarant « directeur général » de celle-ci. Vers où va-t-on ? Est-ce bien normal de la part de représentants de faire défaut à ce point aux lois ? Quant aux rémunérations… La limite de celles-ci ne s’applique pas à ceux qui cumulent une fonction parlementaire avec un métier dans le secteur privé ou avec une profession libérale. On peut donc considérer cette loi encadrant les rémunérations comme très superficielles. Une loi de transparence votée en 1995 n’a été mise en application qu’à partir du 12 août 2005. Depuis cette date, il est possible de consulter la liste des mandats de tous les élus. En vertu de la transparence, tous les élus sont tenus de déclarer leurs mandats et leurs patrimoines auprès de la Cour des comptes. Mais on dénombre plusieurs centaines d’élus refusant de déclarer leurs mandats. Ceux-ci devraient être tout simplement démis de leur fonction et au plus vite ! Comment est il possible de vouloir travailler dans le secteur public et de refuser de déclarer ses revenus ? Ceux qui rechignent à être transparents ont des choses à cacher et il n’y a aucune raison que les citoyens paient pour leur confort de parlementaire ! La question majeure demeure : Comment ces individus font-ils pour trouver le temps matériel d’exercer des activités qui imposent souvent une grande rigueur. Voici quelques exemples honteux de cumulards avides d’argent :


Jean-Pierre De Clerc (PS)
Député permanent du Hainaut, 49 mandats, dont 6 rémunérés.
Rudy Demotte (PS)
Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, président d’Ideta (intercommunale de développement économique de Tournaisis)
Jean-Louis Close (PS)
Echevin namurois, 13 mandats rému nérés.
Georges Pire (MR)
Député permanent de liège, 34 mandats, dont 16 rémunérés.
Elio Di Rupo (PS)
Ministre président wallon, président du PS.
Didier Reynders ( MR)
Vice-premier ministre et ministre des Finances, présidence du MR, admi-nistrateur de l’ASBL Grand Liège et vice président du groupement de recon-version économique du pays de Liège.
Olivier Chastel (MR)
Conseiller communal, 12 mandats rémunérés.
Jean-Luc Dehaene (CD&V)
Bourgmestre de Vilvorde, parle- mentaire européen, administrateur rémunéré de 5 sociétés anonymes.
Karel De Gucht (VLD)
Ministre des Affaires étrangères, mandatsts à la VUB, à l’entreprise portuaire communale d’Anvers et chez Dexia.
Michel Lebrun (CDH)
Député wallon, 20 mandats.

Il y en a beaucoup d’autres…
(À consulter sur le site du Moniteur Belge)

Spa/ Francorchamps

Le Britannique Bernie Ecclestone, patron de la F1 (FOA, Formula One Administration) sera le promoteur du Grand Prix de Belgique de F1 à partir de 2007 (et probablement pour les 5 années qui suivent), alors que l'édition 2006 est annulée. Bernie Ecclestone prendra ainsi le relais de la société belge DDF1, qui s’est récemment déclaré en faillite. L’annulation du circuit 2006 a pour but de permettre l'achèvement de travaux d'amélioration des installations du circuit de Spa-Francorchamps. Mais qui pensez vous va payer pour la modernisation du circuit ? Le Wallon bien sûr ! Le prix des aménagements à réaliser sur le circuit de Spa-Francorchamps s’élève à un coquet montant de 17,9 millions d'euros. Par ailleurs, l'intervention de la Région wallonne dans l’organisation du circuit est fixée, dans le contrat, à 18 millions d'euros pour 5 ans (soit 3,6 millions par an). 17,9 millions et 18 millions pour le contrat, on arrive déjà à 36 millions d’euros. Mais attention, c’est tout bénéfice pour le citoyen, car Francorchamps deviendra une zone d’expansion économique, un oasis de liberté, bref, un paradis de visibilité, un phare de l’Occident, un exemple de réussite mondiale ! La scène de ménage entre Yves Bacquelaine et Michel Daerden, non merci. Les administrateurs d’une société pas même capables de connaître l’anglais, non merci ! Qui ira-t-on engager bientôt pour gouverner la Wallonie ? Ce qu’il nous faut en Wallonie et en Belgique, ce sont des gens compétents, diplômés, intelligents, entreprenants, bref, possédant des qualités à la hauteur de leurs fonctions, et non pas des paysans (sans mépris pour les individus qui exercent cet humble et beau métier, mais qui n’a rien à voir avec la politique !). Cela donne, encore une fois, une piètre image de la « galaxie politique » wallonne.
Last but not least…

Le PS, sous ses apparats angéliques et immaculés, représente un parti dangereux, (osons le dire !) qui accumule les scandales en Belgique francophone… Le PS est un dérivé toxique du communisme et il souffre de corruption aiguë. Il affaiblit l’économie wallonne et ne redistribue pas l’argent des contribuables en fonction de leurs besoins. Les objectifs du PS ne sont pas ceux des pauvres. Le PS n’est pas socialiste et encore moins altruiste. C’est un groupement privé anti-citoyens aux velléités dissimulées. En vue des élections communales d’octobre 2006, le nouveau slogan du PS « Ma commune au quotidien » représente un nouvel outil de propagande destiné à attirer des naïfs supplémentaires dans ses rangs. Le PS est un élément amplificateur du séparatisme flamand. Le projet de Constitution flamande déposé par le CD&V et la N-VA le 1er mars 2006 donne froid dans le dos et ne laisse rien présager de bon pour Bruxelles qui serait littéralement « aspirée » par la Nation flamande et pour une Wallonie faiblarde qui tente vainement de ressusciter à travers un plan Marshall plus que superficiel, signé Di Rupo. Le même Di Rupo soutient que « si les Wallons et les Bruxellois veulent couler dans un texte les valeurs auxquelles ils souhaitent s’identifier, on peut avancer. Mais ce texte doit rester dans le cadre fédéral, pour ne pas entrer dans la sphère autonomiste et séparatiste » Sont-ce là vraiment de sages paroles ? Ne vaudrait-il mieux pas condamner sur le champ toutes volontés séparatistes flamandes ou wallonnes, sans quoi, ce serait signer l’arrêt de mort de la Belgique unie et jouer le jeu des régionalistes d’extrême droite. Cela ferait les choux gras du Vlaams Belang, qui proclame haut et fort l’indépendance de la Flandre. Néanmoins, il est tout à fait compréhensible qu’une Flandre hyper puissante et prospère désire se détacher d’une Wallonie faible et agonisante. Il est déplorable de constater que Jean-Claude Van Cauwenberghe (encore lui !) avait autrefois rédigé avec l’Institut Jules Destrée un projet de Constitution wallonne. Les échecs et les piètres actions, ainsi que les traitements cosmétiques du PS incitent la population à voter, par sanction, pour l’extrême droite. Le scandale des logements sociaux qui a frappé Charleroi, où le Front national a remporté 16,8% des suffrages aux régionales de 2004, représente un risque d’une grande ampleur pour les prochaines élections d’octobre 2006. Le FN et ses divisions peinent sans doute à se structurer, mais les publicités propagandistes distribués par le parti extrémiste dans les logements sociaux de Charleroi auront très certainement un grand impact auprès des populations dégoûtées lors des prochaines élections. La Wallonie est en mauvaise condition. Les citoyens belges n’ont plus confiance, le pouvoir d’achat diminue drastiquement, une bipolarisation entre riches et pauvres s’accentue dangereusement et les politiques gardent toutes les cotisations pour eux !

Quelle est la solution concrète et objective à tous ces maux ? Tout d’abord, il faut limiter au plus vite la surreprésentation du parti dominant dans les intercommunales, les coopératives et autres ASBL. Dans un Etat de droit digne de ce nom, les élus ne devraient pas cumuler plusieurs fonctions en touchant des rémunérations qui proviennent entièrement des contribuables. Ceux-ci exigent un minimum de transparence et d’honnêteté ! Il est primordial de revenir aux bases de la Démocratie en privilégiant la participation individuelle des citoyens et non plus la représentation de ceux-ci par des despotes provinciaux. La prise en charge de l’Etat doit se réaliser à travers la Société Civile. La Belgique doit restée forte et les Belges unis. Si la Flandre devient une nation distincte, tout le monde y perdra. Les contribuables s’organisent dans cette optique, à travers l’Association Belge des Contribuables – Belgische Vereniging van de Belasting Betalers (ABC-BVB) et représentent une majorité d’individus au sein du Royaume. Qu’ils soient Flamands ou Wallons, riches ou pauvres, ceux-ci défendent des intérêts communs qui dépassent de loin les clivages linguistiques (communautaires), socio économiques ou même philosophiques. Ils oeuvrent véritablement au bien être de chacun, sans autres intentions idéologiques ou politiques. Il faut à présent une association des contribuables forte à l’échelle européenne, ce qui fait cruellement défaut à l’heure actuelle. C’est ce sur quoi devrait se pencher tous nos politiques plutôt que de s’empêtrer dans un pot-pourri d’affaires inconsistantes qui ne servent en rien à améliorer la condition des plus fragilisés. Il faut par ailleurs amplifier les programmes d’unification des Communautés et Régions. Il faudrait une commission d’enquête nationale qui aura pour but d’évaluer les dépenses injustifiées. Il est indispensable que l’argent évaporé soit restitué au CPAS afin que le peuple en jouisse pleinement. Par ailleurs, les impôts doivent être plus adroitement régulés. Rappelons nous les prescriptions de J.B. Say à l'égard de la fiscalité : « Lorsqu'il est poussé trop loin, l'impôt produit le déplorable effet de priver le contribuable de sa richesse sans même enrichir le gouvernement... »

Benjamin Heine


26 mars 2006

Quelques dessins sur l'actualité... pour le plaisir des yeux...

La controverse autour des caricatures de Mahomet:Peut t-on représenter le prophète au nom de la liberté d'expression?

La psychose mondiale du terrorisme et des bombes, boum!

Dessins de Ben Heine (all rights reserved, 2006)

12 mars 2006

Coup de gueule: Silence!

Silence ! Stop à la dictature du bruit. On n’a plus droit à un instant de silence et on s’étonne que les gens soient agressifs. Partout, où que l’on soit, on nous bombarde de musique. Pour faire vendre, il paraît. Peut importe que cela vous importe, l’important est là; vous consommez.
D’ailleurs, la dernière trouvaille des fabricants de portables pour vous faire consommer : le GSM qui crache de la musique par des petits baffles minables. On devrait enfermer le mec qui a proposé cette idée. Maintenant, l’envahissement est intégral. Une foule de crétins fait dorénavant décibeler ses musiques pour montrer qu’elle existe. Déjà qu’avec les enceintes malades du métro qui transforme n’importe quelle musique en essai dodécaphonique, des sommets de l’insupportable avaient été atteints. Avec tout ça, je sens l’agressivité monter. ATTENTION ! Je vais crier mon nouveau slogan : entre les bips et les klaxons, je dis mort au con!

Thomas van der Straten

10 mars 2006

RTL/TVI hors la loi

Voici un article publié dans la page débat de la libre belgique sur la délocalisation de RTL-TVI. Il est toujours bon de connaître les coulisses de notre monde médiatique.

Bonne lecture,
Thomas


RTL/TVI hors la loi


Théo HACHEZ Directeur de «La Revue nouvelle» (1)

Face à la délocalisation de RTL/TVI, nos élus et leurs partis ont décidé de ne rien faire qui puisse gêner la chaîne privée qui, politique spectacle oblige, tient chacun en respect.

Depuis le premier janvier, l'éditeur des trois chaînes de télévision privées (RTL/TVI, Club RTL et Plug TV) s'est mis hors la loi belge. De leur salon, les téléspectateurs/tatrices qui l'auront peut-être appris incidemment n'y verront sans doute d'abord que du feu sur leur écran: la société dispose également d'une autre licence lui permettant d'assurer la continuité de ses bienfaits depuis Luxembourg.

Sur les motivations profondes de ce début de délocalisation, il n'y a aucun mystère. «Le jour où nous ne générerons plus de bénéfices, nous partirons», avait prévenu l'administrateur délégué de la société en mars 2003. Il reste que RTL/TVI s'est avérée, jusqu'à aujourd'hui, une affaire très largement profitable. C'est qu'on en veut encore plus. Et ce plus, RTL/TVI se propose donc de l'arracher en foulant au pied les «contraintes» dont l'autorisation d'émettre depuis Bruxelles est assortie: l'obligation d'un minimum de productions propres et quelques règles concernant le volume et les contenus publicitaires, la déontologie et pluralisme de l'information, la signalétique, etc.).

«RTL, c'est vous»?

La télévision commerciale est un métier dont la réussite s'obtient par la satisfaction en cascade de deux clientèles: celle des annonceurs publicitaires à qui l'on doit «vendre» l'assistance massive de téléspectateurs plus ou moins euphoriques. La fidélité de ces derniers dépend évidemment de l'implantation de la chaîne dans leur paysage imaginaire, sachant que la concurrence étrangère française dispose de moyens plus importants de séduction ou, plus souvent encore, de racolage. C'est ainsi qu'il faudra faire du belge dans l'information, de la famille royale, du fait divers local. L'identification du public à sa chaîne est un facteur de réussite durable: miroir d'une communauté, la chaîne est aussi une fenêtre sur le monde vu d'ici. A l'inverse, l'absence de médias dédiés à un périmètre politique est un facteur de dispersion culturelle et démocratique.

C'est ainsi qu'en 1987, la création de RTL/TVI, société de droit belge, représentait la contrepartie institutionnelle de l'implantation durable d'une chaîne qui s'était déjà imposée au public francophone par le câble. En s'acquittant des conditions et obligations qui lui étaient faites, l'entreprise luxembourgeoise se voyait alors ouvrir l'accès légal à un marché publicitaire encore inexploité et la reconnaissance officielle d'une présence désormais labellisée. Aux éditeurs de presse quotidienne effrayés par l'irruption d'une concurrence drainant l'argent des annonceurs, les politiques offrirent un tiers des actions de la nouvelle société. Cela explique que les groupes de presse (Rossel, IPM et les propriétaires de «Vers l'Avenir») sont encore actionnaires de RTL/TVI à hauteur de 34pc via une société nommée Audiopresse.

Ce «deal» économique et symbolique est aujourd'hui remis en cause par les actionnaires de la société (Bertelsmann via sa filiale CLT/UFA et Audiopresse). Le pari des gestionnaires actuels de RTL/TVI est de minimiser le coût de ce déménagement virtuel qu'ils veulent à la cloche de bois, tant il va de soi qu'il pourrait perturber l'identification d'une télévision populaire par son public. On n'hésite pas non plus à jeter la poudre aux yeux. C'est ainsi que l'on entend son patron depuis 2002, Philippe Delusinne, disserter de la «dimension citoyenne» d'une «télévision de proximité». Autant de dénégations ronflantes qui trahissent sa double appartenance professionnelle à l'univers de la publicité (il fut directeur de l'agence Mac Cann Ericson) et au monde politique (il était encore, en mai 2004, en tant que proche du président Di Rupo, membre suppléant du conseil d'administration de la RTBF, étiqueté socialiste).

Le juste prix

Vouloir le beurre belge (l'osmose avec son public) et l'argent du Luxembourg (plus d'argent, donc), telle est donc l'équation retenue par RTL/TVI. Pour naturelle, elle n'en est pas moins problématique, du moment qu'elle est affichée comme telle. Ira-t-on jusqu'à couper les émissions pour enfants par des messages publicitaires sur des médicaments ou des boissons alcoolisées? On verra, mais on ne pourra plus rien y faire. Car personne n'a semblé vouloir faire obstacle à ce marché de dupes jusqu'à aujourd'hui.

Ceux qui ont en charge de nous représenter et de faire la loi, les élus, les ministres et leurs partis, ont décidé de ne rien faire qui puisse gêner la chaîne privée la plus regardée par les Wallons et les Bruxellois. Car qu'on le veuille ou non, la politique est aujourd'hui d'abord un spectacle télévisé. Et cela place RTL/TVI dans une position pour le moins favorable qui tient chacun en respect. Le lobbying va bon train. Ainsi, jugeant peu nécessaire de faire valoir son évident pouvoir de nuire, RTL/TVI a préféré régaler la compagnie d'une tournée générale. Sous le titre évocateur du «Grand défi», la chaîne a entamé une série de quatre émissions consacrées aux présidents des formations démocratiques. Programmée à une heure de grande audience, le 20 janvier, la première d'entre elles a tourné au panégyrique. Aurait-il été plus rigoureux, le travail des journalistes aurait été submergé par la mise en scène. Et l'obséquiosité a été poussée jusqu'à inviter, au JT du lendemain, un «spécialiste en communication» censé faire l'analyse de l'émission de la veille: ce n'était rien moins qu'un autre publicitaire ancien conseiller de l'intéressé et membre de son parti.

Or la presse écrite quotidienne se montre également très réticente à décoder et encore plus à dénoncer cette délocalisation qui aboutit à soustraire une entreprise aux règles démocratiques de la communauté des téléspectateurs qu'elle exploite. Cette défaillance tient tout entière dans un paradoxe: le pouvoir de faire obstacle. En effet, disposant d'une minorité de blocage dans RTL/TVI, les éditeurs de presse sont en mesure d'empêcher une opération qui pourrait s'avérer juteuse... pour eux. Même la RTBF fait le gros dos. Le PS n'a-t-il pas promis à la chaîne publique toujours impécunieuse le déplafonnement de ses recettes publicitaires contre sa discrétion?

RTL/TVI ne paiera donc pas le juste prix de sa trahison à l'égard de son public. Le calcul est bon, jusqu'à présent, et c'est encourageant pour la délocalisation sociale et fiscale qui suivra. En regard des grands enjeux de la mondialisation, on peut juger dérisoire cette cynique manoeuvre boutiquière, qui touche néanmoins à la régulation d'un rouage essentiel de la démocratie. Il reste que cela se passe chez nous. Et qu'avec un peu de recul, les collusions qu'on aperçoit ici donnent à penser sur la façon dont s'exerce le pouvoir en Communauté française.

Web : www.arsc.be. Tél.: 02.640.31.07.et

Cet article provient de http://www.lalibre.be © La Libre Belgique 2006

02 mars 2006

Au siècle de l'image...



SHI a.k.a Laurent Righetti
lrt84@hotmail.com